Ils ont tous un secret. Leur mission: le garder à tout prix pendant tout l'été...
Mais sauront-ils relever ce défi sans être démasqués?
Et surtout n'oubliez pas...
Méfiez-vous des apparences!

Schopenhauer Arthur


Arthur Schopenhauer
un célèbre Philosophe/ humoriste allemand du XIX°siècle.
Surnom : Schopenhorreur ; Schopi

Vie :
Né le 22 février 1788 à Dantzig, Arthur est le fruit de la métaphysique de l’amour célébré en 1785 entre Johanna Henriette Trosiener ( en robe de mariée ici), âgée alors de 19 ans, et de Henri Floris Schopenhauer qui en a 38. 
 













Floris,( ci-contre à gauche) grand commerçant de colchiques dans les prés,  dont les  affaires sont florissantes, (surtout à la fin de l’été) de Dresde et de Hambourg et d’ailleurs,  lisait le Times chaque jour, et a envoyé Arthur, à 9 ans, au Havre, pour qu'il apprenne le français chez un confrère et ami. D'ailleurs, s'il a prénommé son fils Arthur, c'est que ce prénom est identique dans la plupart des langues européennes.
Avant même sa naissance, son père veut en faire un commerçant, tout comme lui, du fait de l’aisance et de la liberté que la carrière commerciale procure, ainsi que l’exercice qu'elle donne à toutes les facultés intellectuelles. Il voulait que son fis reprenne la chaîne de magasins de proximité shopi père et fils.

 En 1793, la famille Schopenhauer fuit devant l'occupation prussienne pour s'établir dans la ville libre de Hambourg . La même année, Henri Floris Schopenhauer commence à s’occuper de l’éducation de son fils afin qu'il embrasse au plus vite la carrière commerciale. Selon lui, trois moyens sont requis pour y parvenir : l’étude des langues, les voyages, et la proximité avec le client.
Pour ce qui est des langues et des voyages,  Arthur est doué. Il séjourne à Londres suffisamment longtemps pour apprendre à parler l’anglais couramment, à Paris, dans le Midi de la France, à Lyon, en Savoie, en Suisse, puis finalement en Bavière et en Autriche.
Pour ce qui est du critère ô combien fondamental pour travailler dans le commerce, la proximité, Arthur est réticent, s’opposant clairement à l’état d’esprit paternel.

En effet, son père remarqua un jour qu’Arthur arborait un tatouage, ce qui entraina une violente réaction de la part de Floris.  Non seulement , un tatouage cela fait mauvais genre quand on travaille avec des clients, mais en plus il ne s’agissait pas de n’importe quel tatouage, mais bel et bien d’un porc-épic  avec pour inscription : »Moi et Autrui ». Le père exigea une explication, qui ne tarda pas :
Arthur n’hésita pas une seconde à expliquer sa manière de voir les relations humaines, pour cela il prit l’exemple des porc-épics :

  •  -         « Tu sais papa, il faut que tu saches qu’un jour d’hiver glacial, les porcs-épics d’un troupeau se serrèrent les uns contre les autres afin de se protéger contre le froid par la chaleur réciproque. Mais, douloureusement gênés par les piquants, ils ne tardèrent pas à s’écarter de nouveau les uns des autres. Obligés de se rapprocher de nouveau en raison du froid persistant, ils éprouvèrent une fois de plus l’action désagréable des piquants, et ces alternatives de rapprochement et d’éloignement durèrent jusqu’à ce qu’ils aient trouvé une distance convenable où ils se sentirent à l’abri des maux”
  • -          Où veux-tu en venir mon fils ?
  • -          J’essaie de te dire que  j’ai compris ce qui rend les hommes sociables ! c’est leur incapacité  à supporter  la solitude  et donc, eux-mêmes”. Il faut que tu comprennes papa que « le besoin de société, né du vide et de la monotonie de leur propre intérieur, mais leurs nombreuses qualités repoussantes et leurs insupportables défauts les dispersent de nouveau. La distance moyenne qu’ils finissent par découvrir et à laquelle la vie en commun devient possible, c’est la politesse et les bonnes manières » ; Tout cela est contraire à la proximité ! je ne suis donc pas d’accord avec le slogan de ta chaine de magasin. Je ne veux pas être proche du client , c’est plus fort que moi “je  ne pourrai être vraiment moi qu’aussi longtemps que je serai  seul ; qui n’aime donc pas la solitude n’aime pas la liberté, car on n’est libre qu’étant seul. » Papa, j’ai décidé de prendre ma liberté.
  • -          Je te l’interdis, tu m’entends !! sinon je te déshérite !  tu ne bénéficieras plus des promo shopi ! des fiches recettes shopi !  des conseils pratiques shopi ! mais sais tu que les ventes 2012  sont en hausse de 1,5% à 22,5Md€ ???  elles sont soutenues par une croissance au global dans les pays émergents et un effet calendaire positif dans la plupart des zones; les ventes alimentaires sont globalement résistantes tandis que le non-alimentaire, notamment en Europe du Sud, reste affecté par des conditions macroéconomiques toujours difficiles.
  • -          Papa, je sais tout ça ! je sais aussi que “La misère matérielle est le premier tourment du peuple ; la misère spirituelle, l’ennui (c’est-à-dire l’impression de vide et de lassitude causée par le désoeuvrement), est celui des classes favorisées”. "Toute société a pour compagne inséparable la contrainte et réclame des sacrifices qui coûtent d’autant plus cher que la propre individualité est plus marquante. Par conséquent, chacun fuira, supportera ou chérira la solitude en proportion exacte de la valeur de son propre moi. Car c’est là que le mesquin sent toute sa mesquinerie et le grand esprit toute sa grandeur ; bref, chacun s’y pèse à sa vraie valeur"
  • -          Je ne te comprends pas mon fils !!! tu es en train de me dire que tu quittes shopi pour Auchan, la vie, la vraie ?
  • -          Tu ne m’as jamais compris !!! je t’explique que “Les neuf  dixièmes de notre bonheur reposent sur la santé. Avec elle, tout devient source de plaisir”
  • -          Que fais tu de notre  rayon bio ??!!
  •       -Je te dis que l’activité  est indispensable  au bonheur ; il faut que l’homme agisse, fasse quelque chose si cela lui est possible ou apprenne au moins quelque chose” “La vie donc oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l’ennui ; ce sont là les deux éléments dont elle est faite, en somme » "Shop-shopi shop-shop-shopiiiiiiiii" tu n’as que ce mot à la bouche ! Moi je te parle de la vie qui est un combat perpétuel, accompagné de la certitude d’être vaincu.



Dès lors  Arthur se laisse pousser les cheveux, se rase le sommet de la tête et se teint les cheveux en blanc : il avait l'air d'un savant fou et son caractère clownesque passait mieux avec ses auditeurs.
C’est ainsi que le Jeune homme devint  caractériel, ne se laissant pas marcher sur les pieds. Le jeune homme fait preuve d'une aisance toute particulière, pour faire passer les messages les plus incisifs sur le ton de l'humour. Les exemples ne manquent pas :
“Les amis  se prétendent sincères ; or ce sont les ennemis qui le sont”
“L’être humain est, au fond, un animal sauvage et effroyable. Nous le connaissons  seulement  dompté et apprivoisé  par ce que nous appelons la civilisation”
“La femme est un animal à cheveux longs et à idées courtes”
“Se marier c’est faire tout son possible pour se faire prendre en horreur par quelqu’un”
“Le sexe et la procréation ne sont qu’une dictature de l’espèce”
“Les femmes se partagent en femmes trompées et en femmes trompeuses”
“La métaphysique est la cité des coucous, dans les nuages”
"une vie heureuse est une contradiction dans les termes"
- “L’amour, c’est l’ennemi. Faites-en, si cela vous convient, un luxe et un passe-temps, traitez-le en artiste ; le Génie de l’espèce est un industriel qui ne veut que produire. Il n’a qu’une pensée, pensée positive et sans poésie, c’est la durée du genre humain”

En 1814, il se brouille avec sa mère et emménage seul à Dresde.

De 1814 à 1818, il rédige son grand œuvre Le Monde comme Volonté et comme Représentation qu'il confie à la fin du mois de septembre à son éditeur Brokhaus et quitte Dresde pour un long voyage en Italie. Au début de 1819, paraît Le Monde comme Volonté et comme représentation (puis 2e édition en 1844, et 3e en 1859) où il dépasse l'impossibilité kantienne d'accéder à une connaissance de la chose en soi, de voir au-delà du monde phénoménal.
Les deux premières éditions sont, hélas, des échecs éditoriaux. En août, quand il apprend la faillite de la société dans laquelle il a placé son héritage, il rentre précipitamment en Allemagne.

Il voulait faire prof pour embêter Hegel,  mais comme tout prof de philo il avait deux vocations : soit devenir fou, soit devenir drôle. Il a choisi la deuxième solution.
En octobre, pour soulager sa gêne financière, il devient chargé de cours à l'Université de Berlin où enseigne son ennemi juré Hegel, qu'il critique vigoureusement dans ses ouvrages, philosophe qui occupe alors toute l'attention philosophique dans l’Allemagne du XIXe (il choisit d'ailleurs de faire cours à la même heure que Hegel).  

Cela promet d’être houleux dans la maison des secrets : ce jeune effronté ne voit chez ce maître illustre qu'un "charlatan plat, sans esprit, répugnant, ignorant",dont la philosophie est une "colossale mystification". A ses yeux, elle constitue "le verbiage le plus creux (...), le galimatias le plus stupide qui ait jamais été entendu, du moins en dehors de maisons de fous".
Des centaines d’étudiants se pressent pour entendre Hegel. L’auditoire de Schopenhauer est composé de … quatre étudiants. Au bout d’un semestre, il abandonne. Irascible, il pousse dans l’escalier une commère de ses voisines nommée Caroline-Louise Marquet. Aidée d’un médecin, elle fait condamner Schopenhauer à 300 thalers d’amende. Il doit en outre lui verser une rente annuelle à vie de 60 thalers. 


Dans le même temps, il a une liaison avec une choriste et actrice, Caroline Richter. Schopenhauer est peut-être le père d’un de ses enfants mort-né..



Il en profite pour voyager et part de nouveau pour l'Italie.


  Le contrecoup de cet échec est particulièrement rude pour le jeune philosophe. Il a beau demander à l'un de ses amis de surveiller les "endroits où l'on parle (de lui) dans des livres, des journaux, des revues littéraires", rien ne se dit. Il en tombe malade, doit garder le lit plusieurs mois, pour des troubles mal identifiés qui ressemblent à un épisode dépressif.

Il attend, à Francfort, menant sa vie réglée de rentier célibataire, flûte le matin, travail, promenade avec son caniche Atma (âme du monde) et baignade dans le Main, quelle que soit la saison. Il attend que la postérité le rejoigne.


En 1825, il arrive à vivre de ses rentes, retourne à Berlin et tente de relancer sa carrière universitaire en participant à cette émission d’idée-réalité : Secret Philosophy

Caractère :  Atrabilaire, misanthrope, misogyne, parfois antisémite mais moins qu'anti-français et qu'anti-allemand, prétentieux, insupportable à tous, frustré de la faible considération académique que son caractère provoqua, il se venge en insultant, calomniant, vitupérant, exultant, pourfendant, vomissant, méprisant – quand bien même, ailleurs, il demande qu'on se garde de toute colère. Il porte toujours une arme sur lui...


Veut toujours avoir raison, vieil original, peu célèbre et bizarre, célibataire grincheux,  maniaque :  ayant la hantise de perdre ses écrits dans un incendie, il habite au rez-de-chaussée de manière à pouvoir les emporter facilement en cas de catastrophe. Son bureau est orné d’illustrations de chiens et de philosophes




Il est ambitieux : l’intitulé de son cours  à l’université de Berlin  n'est pas des plus modestes : "Arthur Schopenhauer exposera toute la philosophie, c'est-à-dire la théorie de l'essence de l'univers et celle de l'esprit humain." Durée prévue : vingt-quatre semestres ;



 il  déteste le désordre social ( on raconte que pendant la révolution de 1848 il aurait fait monter les soldats autrichiens chez lui pour qu’ils tirent sur les insurgés. Schopenhauer n’avait aucune affinité pour les révolutionnaires de gauche puisqu’il refusait l’idée de progrès).


But :  Prendre sa revanche sur Hegel . Il attend que la vérité soit enfin reconnue, et que soit glorifié celui qui l'a découverte et exprimée : lui-même.  Espère que la solution du problème de l'existence ne suscitera pas  un silence indifférent.  "Ils n'ont pas daigné m'écouter ; mais le temps qui marche fera tout paraître au grand jour", ce projet d’idée-réalité est l’occasion rêvée pour lui de revenir sur le devant de la scène. Ses projets : devenir acteur,  créer une marque de vêtements, et  sortir un single de House-Music. Pour lui, il est évident qu’il est supérieur.